La 17e édition du Prix Jeunes Talents France L’Oréal-UNESCO Pour les Femmes et la Science rappelle l’importante contribution des femmes scientifiques à la résolution des grands défis environnementaux, sanitaires et sociaux que nous affrontons aujourd’hui. Université Paris Cité félicite les 10 doctorantes et post-doctorantes lauréates qui portent haut les couleurs de notre université.

© Clémence Losfeld
… En récompensant et en mettant en lumière, comme chaque année, 35 jeunes chercheuses, venues de tous les horizons, expertes dans des disciplines aussi variées que la médecine, l’informatique, la physique, la mécanique ou les sciences biologiques, la Fondation L’Oréal s’emploie à susciter davantage de vocations scientifiques auprès de la nouvelle génération et à accélérer la reconnaissance des talents féminins – nous avons d’ailleurs la grande fierté en 2023 de voir que deux anciennes lauréates du prix L’Oréal–UNESCO For Women In Science international, Pr. Katalin Karikó et Pr. Anne L’Huilier, ont reçu cette année le Prix Nobel, respectivement de Médecine et de Physique… Alexandra Palt, Directrice Générale de la Fondation L’oréal
Depuis de nombreuses années, la Fondation L’Oréal s’engage aux côtés des femmes pour contribuer à leur valorisation en science. Le Prix Jeunes Talents récompense des chercheuses dont les travaux contribuent à bâtir un monde meilleur, durable, plus résilient, plus inclusif. Cette année, 618 jeunes chercheuses de 59 nationalités ont candidaté. 35 Jeunes Talents, menant leurs recherches en France métropolitaine ou dans les Outre-Mer, ont été sélectionnées par un jury d’excellence.
Université Paris Cité félicite plus particulièrement 8 d’entre-elles pour leurs travaux en Physique Astronomie, Biochimie, Physique quantique, Vie extra-terrestre, Mutations génétiques, cancers et maladies chroniques, Santé mentale et infantile.

Alice Briole, doctorante au Laboratoire Matière et Systèmes complexes, Université Paris Cité et CNRS
Alice a consacré sa thèse à un sujet au croisement de la médecine, de la biologie et des biotechnologies : l’étude des globules rouges chez les patients atteints d’une maladie génétique du sang, la dépranocytose. Elle cherche à développer une technique permettant de proposer des tests précoces permettant d’anticiper les complications dans la drépanocytose, première maladie génétique en France. Elle a travaillé sur un marqueur fluorescent qui permet de sonder la rigidité des globules. À long terme, cette technique pourrait aboutir à la création d’un test qui permettra de prédire les crises – et d’améliorer très significativement la vie des patients.
Laetitia Grabot, post-doctorante au Centre Neuroscience et Cognition, Université Paris Cité et CNRS
Laetitia s’intéresse à un aspect particulier du cerveau : le déplacement des oscillations cérébrales, un signal impliqué dans tous les aspects de la cognition, à la surface du cortex. Elle travaille sur un modèle mathématique qui permet de les étudier sans techniques invasives. Le résultat devrait ouvrir de nouvelles voies de recherche pour mieux comprendre le fonctionnement du cerveau mais aussi améliorer les performances des interfaces cerveau-machine.


Achrène Dyrek, doctorante dans l’unité de recherche Astrophysique Instrumentation Modélisation, Université Paris Cité, CEA, CNRS
Elle consacre ses recherches à l’étude des exoplanètes dont la découverte a été une révolution en astronomie. L’observation de l’atmosphère d’une exoplanète permet d’en savoir plus sur sa formation et son évolution, ainsi que sur les conditions de température, de pression et de chimie qui y règnent. À long terme, ces réponses permettront de caractériser les exoplanètes connues à ce jour, pour comprendre l’unicité de notre système solaire et évaluer les conditions d’habitabilité.
Aurore Claude-Taupin, post-doctorante à l’Institut Necker Enfants malades, Université Paris Cité, Inserm, CNRS.
C’est lors de son BTS en Biotechnologies qu’Aurore découvre sa vocation et décide de poursuivre dans la recherche en biologie. Après une thèse sur le rôle de l’autophagie, l’auto-digestion des cellules, dans les cancers du sein, elle poursuite ses travaux en étudiant l’étude de l’impact des forces mécaniques sur les cellules cancéreuses, pour étudier le rôle du flux sanguin dans la régulation de l’autophagie et la capacité des cellules cancéreuses rénales à former de nouvelles métastases. À court terme, ses recherches permettront de mieux comprendre l’impact de l’intensité du flux sanguin sur la survie de cellules métastatiques circulantes grâce à l’autophagie pour, à plus long terme, développer de nouvelles cibles thérapeutiques.


Suzanne Faure-Dupuy, post-doctorante dans l’équipe Biologie des phagocytes Infection et immunité à l’Institut Cochin, Université Paris Cité, Inserm.
Après un coup de foudre pour la recherche, Suzanne choisit, pour sa thèse, de s’intéresser à la virologie, afin de comprendre comment un simple virus peut faire autant de dégâts dans le complexe organisme humain. Désormais en post-doctorat au sein de l’Institut Cochin, elle étudie l’effet du virus responsable du rhume sur les macrophages, des cellules appartenant à notre système immunitaire. Au long court, cela permettra de développer des cibles thérapeutiques pour les patients souffrant d’atteinte pulmonaire chronique, tel que la broncho pneumopathie chronique obstructive. En tant qu’immunologiste et virologiste, elle est persuadée que réactiver les fonctions des macrophages lors d’infections virales, représente le futur des traitements antiviraux basés sur l’activation de la réponse immunitaire.
Giulia Hardouin, post-doctorante au laboratoire Chromatine et régulation génique au cours du développement, Institut Imagine, Université Paris Cité, Inserm, AP-HP
Passionnée par la génétique, Giulia s’est spécialisée, après ses études de pharmacie, sur les thérapies géniques, qui « réparent » le défaut à l’origine des maladies génétiques et s’intéresse aux maladies touchant les globules rouges, les beta-hémoglobinopathies, maladies génétiques les plus fréquentes au monde. Ses recherches ont pour objectif de développer des traitements innovants par thérapie génique permettant aux patients d’être greffés avec leurs propres cellules souches après correction de la mutation responsable de la maladie.


Mathilde Ruggiu, doctorante au laboratoire Dynamiques des réponses immunes, Université Paris Cité, Institut Pasteur
Motivée par sa volonté de conjuguer la pratique médicale et la compréhension des mécanismes biologiques qui la sous-tendent, Mathilde a un double parcours médecine et recherche. Elle étudie le fonctionnement de médicaments qui ont pour but de « réveiller » le système immunitaire afin qu’il puisse mieux lutter contre le cancer. Ses recherches doivent permettre de déterminer si ces médicaments agissent aussi à l’extérieur de la tumeur, en particulier sur le ganglion lymphatique drainant, un élément clé de la réponse immunitaire du corps contre les cellules cancéreuses. À long terme, l’objectif est d’identifier de nouvelles cibles cellulaires et moléculaires de ces anticorps pour ouvrir la voie à des thérapies innovantes.
Lucie Berkovitch, post-doctorante dans le groupe hospitalier universitaire Paris Psychiatrie et Neurosciences, Université Paris Cité – Cognitive Neuroimaging Unit, CEA, Inserm, Neurospin Center, Université Paris-Saclay et Department of Psychiatry, Yake University School of Medecine
Psychiatre et chercheuse en neurosciences cognitives, Lucie allie pratique médicale et recherche. Son objectif est de développer des essais cliniques en France sur l’efficacité des psychédéliques pour traiter divers troubles psychiatriques, y compris des troubles résistants comme la dépression. Près d’une personne sur cinq présente un épisode dépressif au cours de sa vie, et 30 % de ces épisodes ne répondent pas aux traitements habituels. Ces molécules ont le potentiel d’aider des personnes en situation d’impasse thérapeutique. Elles peuvent aussi nous permettre de mieux comprendre le fonctionnement du cerveau.


Flora Blangis, doctorante dans l’équipe Épidémiologie obstétricale périnatale et pédiatrique au CRESS, Université Paris Cité, Inserm et dans l’unité d’accueil pédiatrique Enfants en danger de l’Hôpital Necker – Enfants malades, AP-HP, Université Paris cité
Après avoir exercé pendant plusieurs années son métier de sage-femme en milieu hospitalier, Flora décide d’aller plus loin en se lançant dans la recherche et plus particulièrement en épidémiologie sur la maltraitance physique infantile. À court terme, ses recherches doivent permettre une meilleure connaissance de l’épidémiologie, de la prévention, du repérage et du diagnostic de la maltraitance physique infantile afin d’améliorer les stratégies de prévention et de protection des enfants. Elles doivent aussi améliorer notre appréhension des conséquences à long terme de cette maltraitance, afin de proposer un meilleur accompagnement médical, psychologique et social de ces enfants ou adultes.
Marion Lecorguillé, post-doctorante au Centre de recherche en épidémiologie et statistiques, Université Paris Cité, Université Sorbonne Paris Nord, Inserm, Inrae
Après avoir suivi des études médicales de sage-femme à Brest, Marion décide de poursuivre son engagement en faveur de la santé des femmes et des enfants en se lançant dans la recherche en santé publique. Après une thèse sur le rôle de la nutrition maternelle en lien avec le développement de l’enfant, ses travaux actuels s’inscrivent dans le cadre du projet européen EndObesity, et portent sur les facteurs liés au mode de vie familial dans les 1 000 premiers jours de vie, qui peuvent être associés au risque ultérieur d’obésité chez l’enfant. Son projet vise également à mieux comprendre les déterminants sociaux associés à ces profils familiaux comme les contraintes économiques ou l’origine géographique. Ses résultats pourront aider au développement d’outils de prédiction du surpoids et de l’obésité infantile.

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